400 mille haïtiens demeurent encore sous des tentes selon l'OIM





Le nombre d'Haïtiens qui vivent dans les camps de sinistrés est passé sous la barre des 400 000 pour la première fois depuis le séisme dévastateur de janvier 2010, selon un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) rendu public mardi.

D'après l'OIM, 390 276 personnes vivent présentement dans les camps précaires érigés après le séisme, soit une baisse de sept pour cent par rapport au mois d'avril. Dans les six mois ayant suivi le tremblement de terre, 1,5 million d'Haïtiens vivaient dans les camps.

La diminution de la population des camps est attribuable à une combinaison de départs forcés, de subventions au logement et de départs volontaires. Mais on ne sait pas très bien où sont allés les sinistrés pour se reloger, ni si leurs conditions de vie actuelles sont meilleures que lorsqu'ils vivaient dans les camps.

Un programme gouvernemental de relogement mené en partenariat avec l'OIM a permis de verser une subvention de 500 $ US par famille pour financer la location d'un logement pendant un an, mais ce projet ne visait que cinq pour cent des résidants des camps.

«Quant au reste des gens, on n'en sait rien», a admis le porte-parole de l'OIM, Leonard Doyle. «Beaucoup de ces gens que nous connaissons ont installé leurs tentes sur les flancs des montagnes.»

Même avant le séisme, les résidants de la capitale surpeuplée, Port-au-Prince, construisaient des maisons instables sur les flancs des montagnes à cause du manque de logements abordables pour les familles pauvres.

La question du logement reste un dossier brûlant en Haïti. Lundi, plus de 1000 manifestants ont dénoncé un plan du gouvernement visant à évincer les locataires de leurs maisons pour faire place à un projet de reboisement des collines.


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